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coexistence pacifique des peuples
6 septembre 2012

Donner pour mieux recevoir

« Dépensez (au service de Dieu) de ce que Nous vous avons octroyé avant que la mort ne vienne à l’un de vous et qu’il dise alors : "Seigneur ! Si tu me donnais un court sursis afin que je fasse l’aumône et que je fasse partie des vertueux ?" Jamais Dieu ne donne de sursis à une âme quand son heure est venue. Dieu est parfaitement au courant de ce que vous faites. »
Sourate 63, Al Mounafiqun , versets 10-11

L’islam et la générosité

L’islam a depuis toujours façonné des codes de vie basés essentiellement sur l’hospitalité, la générosité et la courtoisie.

Jâbir ibn `Abd-Allah (qu’Allah soit satisfait des deux) a dit :
"Jamais, quand on lui demanda quelque chose, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) ne répondit fût-ce pour une seule fois : Non." (Mouslim)

En effet, pour gagner le paradis, le musulman doit dépenser et donner :

                                     

 «qui donne ses biens pour se purifier, et auprès de qui personne ne profite d'un bienfait intéressé, mais seulement pour la recherche de La Face de son seigneur le Très-Haut . Et certes, il sera bientôt satisfait ! » (Sourate 92, Al-Layl, verset 18 à 21)

 

. Si le musulman souhaite purifier son âme, il doit la débarrasser de tout attachement excessif au matériel, aux biens, attachement qui, parce qu’excessif, nuit à la spiritualité.

 

«Donne donc au proche parent son dû, ainsi qu'au pauvre, et au voyageur en détresse. Cela est meilleur pour ceux qui recherchent la face d'Allah (Sa satisfaction); et ce sont eux qui réussissent. » (Sourate 30, Ar-Roum , verset 38).

 

C’est un troc entre Dieu et l’homme. Dieu sait bien que c’est illogique de demander aux fidèles de donner sans remboursement, pour cela Il a promis à l’homme de lui rendre dans l’au-delà tout ce qu’il donne ici-bas. Car le don qui est aussi une dépense. Cette équation, entre le donner et le rendre, entre Dieu et l’homme, est clairement illustrée dans le Coran :

« Quiconque fait à Allah un prêt sincère, Allah le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. »
Sourate 57, Al hadid (Le fer), verset 11

Cette équation motive le musulman et le pousse à dépenser, maintenant dans le sentier de Dieu, pour gagner par la suite le paradis. C’est une relation dialectique. Dieu est le grand donneur. Il donne d’abord la vie. L’homme l’accepte et devient en dette envers Dieu. Il veut l’acquitter, en donnant petit à petit (jeûne, aumône, pèlerinage, etc.) pour la gloire de Dieu et pour que Dieu lui redonne la santé, les biens et surtout une place au paradis. Ce qui fait de cette relation un cycle qui s’analyse en trois moments, donner, recevoir et rendre. La main qui donne est meilleure que celle qui reçoit... Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui)a rapporté que le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :
« Pour celui qui donne en aumône l’équivalent d’une datte provenant d’un bien bon et licite - et Dieu n’agrée que ce qui est bon -, Dieu prend cette aumône avec Sa droite et la fructifie, comme l’un de vous élève son petit cheval, jusqu’à ce que ce don devienne comme une montagne. » (Sahih Boukhari, n°709)

La solidarité musulmane

L’islam n’est pas une religion qui exhorte à l’individualisme. Elle incite les croyants à l’entraide et à la coopération, à la conjugaison de leurs efforts respectifs afin d’entreprendre ensemble les bonnes œuvres. Les dépenses utilisées doivent atteindre un but communautaire, pour créer une société conforme à la Loi divine (la Shari’a), pour fonder la Oumma. Le Coran est imbibé par les versets qui visent à atteindre des buts communautaires. Il exhorte la dépense ouvertement et promet, à ceux qui :

 « font largesses, en secret et en public, sur ce que nous leur avait attribué » (Sourate 13, Ar-Ra’d (Le tonnerre), verset 22), la finale demeure dans « les jardins d’Éden » (Sourate 13, Ar-Ra’d (Le tonnerre), verset 23).

Car il conçoit le rôle de la dépense en public comme exemple à suivre par les croyants, et veut faire de ceux qui dépensent de cette façon un temple des Grâces en lieu où il est bien vu, c’est pour apprendre à rendre les bienfaits reçus. Ces bienfaits reçus, dont Dieu demande d’utiliser une part pour les besoins personnels et d’apprendre à rendre la deuxième part pour les besoins des autres et de la communauté :

« Ô, les croyants ! Faites largesses sur ce que Nous vous avons attribué. » Sourate 2, Al Baqara (La vache), verset 254

Le maintien de l’ordre par la circulation des biens L’activité en matière du comportement économique et social vise la circulation des biens. Allah a pour but de répandre Ses biens sur tous Ses fidèles par le biais de l’échange et du don. Il sait très bien que le monde qu’Il a créé et la communauté qu’Il désire voir sur la terre doivent être organisés autour de l’échange et du don, c’est-à-dire que la circulation des choses, des hommes, des actions, des paroles, obéit aux exigences d’une réciprocité continue. Pour cela Allah demande aux croyants :

« Si on vous salue d’une salutation, saluez, vous, d’une meilleure ; ou rendez-la. Oui, Dieu est en toutes choses demandeur de comptes. »
Sourate 4, An-Nisa’ (Les femmes), verset 86

L’islam comprend le rôle négatif de l’avarice dans la vie d’une communauté. Il comprend que le recours à l’épargne, à l’accumulation et à la concentration des biens affaiblit la solidarité et l’unité de la communauté. Pour lui, ces activités sont intolérables :

« Prenez garde ! Vraiment l’homme devient rebelle, dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse). »
Sourate 96, Al ‘Alaq (L’adhérence), versets 6-7

Et elles figurent parmi les activités condamnables. Le Coran annonce un châtiment douloureux :

« [...] A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier de Dieu, annonce un châtiment douloureux, »
Sourate 9, At-Tawba (Le repentir), verset 34

Ainsi, les riches, dans cette religion qui compte beaucoup sur la communauté sont dans le devoir de veiller au bien-être des plus démunis et les pauvres peuvent récupérer une part de leur argent :

« et dans leurs biens le mendiant et le déshérité avaient un droit ! »
Sourate 51, Adh-Dhâriyat (Ceux qui éparpillent), verset 19

Cette collectivité musulmane que Dieu aime voir ses membres :

« combattent dans Son sentier en rang serré comme s’ils étaient un édifice plombé » (Sourate 61, As-Saff (Les rangs), verset 4),

ne supporte pas les extrêmes qui attisent les convoitises et qui sont indésirables. Les différences criardes dans  la communauté, sont insupportables. La meilleure manière de créer la communion entre les individus, qui sont appelés à lutter dans le sentier de Dieu, est de distribuer entre eux les ressources. Cela contredit l’accumulation de l’argent entre les mains d’une poignée fortunée, qui peut se servir de cette arme pour des fins personnelles inacceptables pour l’Islam.

 Les musulmans doivent dépenser et donner pour créer un dispositif qui doit servir à aider les pauvres, les nécessiteux, les handicapés.  L’idée qui blâme la prodigalité et qui ne mesure la perfection des organismes et des sociétés uniquement par le seul critère de productivité, n’a pas sa place en  Islam. Pour le musulman l’essentiel, est la gloire de Dieu et le progrès de sa communauté. Tout est à Dieu et donné par Lui pour les buts qu’Il a fixé aux hommes sur terre. Une fois que le croyant réalise cette vérité, les conflits qui existent entre les intérêts de l’individu et ceux de la communauté, se résolvent. Car les intérêts d’Allah et ceux de Ses fidèles, doivent coïncider.

Le fidèle ne doit jamais douter pour un instant qu’Allah veut lui faire du mal. Chaque activité doit viser un but désiré par le croyant et plaisant, en même temps, à Dieu et à Sa communauté. Ainsi lorsque le fidèle lutte pour un but communautaire, il vise aussi, par cette lutte, un but personnel dont l’échéance tombe à une date définie : le jour du jugement des âmes, lors de la résurrection, quand les morts se lèvent et se présentent devant Dieu pour être jugés chacun selon ses actes.

Le fait que le croyant accepte et attend, lors du jugement, un intérêt sur ses dépenses envers la communauté ou dans le sentier de Dieu, rend ces dépenses supportables et élimine le sentiment de dépenser inutilement. Car :

« Quiconque prête à Dieu un prêt d’honneur, alors Dieu le lui multiplie, et il y a pour lui un noble salaire. »
Sourate 57, Al hadid (Le fer), verset 11

De cette façon, Dieu vient de conclure avec Ses fidèles :

« Ô vous qui avez cru ! Vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d’un châtiment douloureux ? Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d’ Allah [...] »  Sourate 61, As-Saff (Les rangs), versets 10-11

Et Il leur demande de :

« Ceux qui [...] dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais, »  Sourate 35, Fâtir (Le Créateur), verset 29

La lutte pour l’édification d’une communauté musulmane est une activité dépensée dans le sentier de Dieu. Un compte à taux d’intérêt est ouvert, dans l’au-delà. Le croyant contribue, soit en accumulant petit à petit (don, aumône, etc.) ou en déposant d’un seul coup toutes ses ressources (la mort dans la guerre sainte).

Un compte pour l’au-delà

Dans la communauté musulmane ici-bas, le temps est dominé par la notion de l’instant, il est donc insensé et inacceptable de déposer l’argent dans un compte à brève échéance, à très court terme (instant). Si le croyant veut de l’intérêt, il faut investir ses biens dans un compte de l’au-delà seulement, où le temps est éternel et où les taux d’intérêt ont lieu. Pour cela l’usure en Islam est prohibée ici-bas, l’épargne à intérêt est interdite. Et les activités qui s’engagent dans les dépenses des biens, du temps et de la personne pour la gloire de Dieu et Sa communauté sont fortement exhortées.

Le paradis est le grand but que le musulman cherche. Le chemin vers ce summum bonum passe par des stations : la lutte pour la gloire de Dieu et pour édifier la communauté musulmane, les dons, les dépenses personnelles, etc. Dans ces activités, le musulman doit dépenser ses efforts, son temps, ses biens. Plus il dépense, plus il est récompensé. Pour chaque unité dépensée, en compensation il reçoit deux fois, dans deux endroits. Dieu lui donne, d’abord, ici-bas la santé, les biens, les enfants, etc. Et puis, et c’est l’essentiel, Il lui ramasse ces dépenses déployées dans un compte, à taux d’intérêt élevé, qui arrivera à échéance le jour du jugement et servira pour plaider en faveur du croyant afin de lui permettre d’atteindre le summum bonum de tous les buts visés : le paradis. En Islam, Allah donne les ressources. Elles doivent être dépensées au service de l’individu qui doit être au service de la communauté musulmane qui doit être au service de Dieu. Et parmi les créatures, on rencontre les humains qui ne sont créés que pour adorer Allah :

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »
Sourate 51, Adh-Dhâriyat (Ceux qui éparpillent), verset 56

Louanges à Allah qui nous a créés avec un but qui est celui de l’Adorer et de le connaître.
Et nous le remercions pour les innombrables faveurs qu’Il nous a données.

Celui qui est unique sans associé, Premier sans commencement, Dernier sans fin et toutes Ses qualités sont uniques !

Source : http://www.aslim-taslam.net

 

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