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22 septembre 2012

KHALED IBN EL WALID...l'épée d'Allah.

KHALED IBN EL WALID...l'épée d’Allah.

Khâlid Ibn AI-Walîd Ibn AI-Mughira AI-Makhzûmi, surnommé Abû Sulayman, est né à la Mecque vingt cinq ans avant l'Hégire. Il était issu du clan des Banû Makhzûm, un des clans les plus influents de la Mecque . Il ne faisait pas partie des musulmans de la première heure et sa conversion est venue bien après les premières persécutions qu’ont subit le prophète (saws) et ses premiers compagnons.

Avant sa conversion à l’Islam, Khaled avait mené trois batailles contre les musulmans. C'était lui qui fut à l'origine de la défaite des musulmans à Uhud. Cavalier émérite, stratège hors pair, il pouvait, à lui seul, faire la différence au cours d'une bataille. En plus de cela, il était d'une intelligence extraordinaire.

On ne lui connaissait pas d'opposition systématique à l'islam de même qu'un fanatisme virulent pour le paganisme de Quraysh. C'est pourquoi, lorsque Khâlid venait de rejeter définitivement les croyances païennes de ses ancêtres et d'opter pour l'islam, cette religion grandiose qui ne cessait de subjuguer les cœurs et les âmes malgré l'hostilité et les oppositions dont elle a fait l'objet de la part de ses détracteurs.

Son intelligence ne pouvait que le mener vers cette religion. Le Messager de Dieu (saws).  lui dira après sa conversion : « Je savais que tu possédais une intelligence aiguë et j'ai souhaité qu'elle ne te mène que vers le bien. »

Une fois la Chahada prononcé, Khaled souhaita à ce que le Prophète invoque Dieu afin que ses péchés antérieurs lui soient pardonnés (Faisant allusion aux batailles qu’il a menées contre les musulmans) Le prophète Mohamed (saws) lui répondit : « Ô Khâlid ! L'islam efface tout ce qui précède comme mauvaises actions. »

Une nouvelle page glorieuse s'ouvrit dans la vie de Khâlid. Autant celui-ci a combattu l'islam et les musulmans, autant il en sera un des plus vaillants défenseurs et fers de lance.

Son épée qui avait fait tant de ravages parmi les musulmans ne sera plus dégainée que contre les ennemis de l'islam. Le Messager de Dieu (saws)  l'avait en grande estime pour son courage et aussi pour la sincérité de sa foi. À Mu' ata, où les musulmans en petit nombre affrontèrent une armée byzantine forte de deux cent mille soldats, notre illustre compagnon se distingua particulièrement en permettant, grâce à son génie à l'armée musulmane de se retirer sans encombres, après avoir donné une véritable leçon à l'armée d' Héraclius.

Pourtant, notre héros n'était pas un chef de l'armée musulmane ce jour-là. Il n'était qu'un simple soldat sous les ordres de trois illustres compagnons : Zayd Ibn Hérita, Ja'far Ibn Abî Tâlib et 'Abdallah Ibn Raucha . Après la mort héroïque de ces trois chefs, une sorte de flottement s'installa dans le camp musulman. L'absence de chef désorienta quelque peu les musulmans qui n'avaient plus de stratégie devant un ennemi cinquante fois plus nombreux.

C'est alors que Thâbit Ibn Argam accourut à la mort du dernier chef, 'Abdallah Ibn Rawgia, et prit l'étendard en le relevant très haut dans le ciel afin que la cohésion reste intacte au sein de l'armée musulmane. Thâbit alla directement vers Khâlid Ibn AI-Walîd et lui remit l'étendard en lui disant : « Prend l'étendard, ô Abû Sulayman ! C'est toi le chef maintenant. » Notre illustre compagnon fraîchement converti, ne pouvait accepter de diriger une armée composée des plus anciens compagnons du Prophète (saws) .Il répondit à Thâbit : « Non, je n'ai pas le droit de le porter. C'est à toi de le porter, tu en as plus de droit que moi. Tu es plus âgé et tu étais présent à Badr. » Thâbit répliqua : « Prends-le ô Khâlid, car tu es plus porté que moi sur l'art et la stratégie militaires. Par Dieu, je ne l'ai pris que pour te le remettre. » Il héla ensuite les musulmans et leur dit : « Ô musulmans ! Acceptez-vous le commandement de Khâlid ? » Un « oui » unanime lui parvint du champ de bataille.

Et c'est ainsi que notre glorieux Khâlid prit le commandement de l'armée musulmane et réussit, grâce à son génie et à son intelligence, à changer la défaite imminente en victoire. C'est à la suite de cette bataille qu'il mérita le titre « d'épée de Dieu. » Ce surnom passera à la postérité et c'est ainsi que Khâlid sera désigné par les musulmans de tous les temps.

Depuis sa conversion à l’Islam, Khaled Ibn El Walid a mené plus de quarante batailles au total .Durant toute sa carrière militaire, qu’elle soit avant ou après sa conversion, Khaled n’a jamais perdu la moindre bataille. Khaled était un génie militaire d’exception, sa présence sur les champs de bataille a joué un rôle décisif dans les guerres notamment lors de la conquête de l’Irak et celle de la Syrie. Il avait un talent extraordinaire, aussi bien pour le commandement que pour la stratégie de combat.

Il côtoyait ses hommes et les aimait tous. Il ne laissait apparaître aucune distinction de grade ou de fonction. Ses soldats étaient tous traités équitablement et de la même manière. Comme le prouve le texte envoyé par ses soins à Hormuz, un tyran qui gouvernait la région du Delta : « Je viendrai t’affronter avec des hommes qui aiment la mort autant que vous aimez la vie. »

Après la mort du Messager de Dieu (saws)  notre illustre compagnon mit son génie et son art militaire au service des califes bien guidés. C'est ainsi qu'Abû Bakr lui confia le commandement des armées musulmanes qui allèrent affronter les tribus arabes en rébellion contre l'État central de Médine et qui refusaient de payer la zakât, l'impôt légal, au Calife. Notre glorieux compagnon fut chargé de mater la tribu la plus dangereuse et la plus extrémiste dans son hérésie : celle des Banû Hanifa, que dirigeait Musaylima l'imposteur.

Les révoltes des tribus liquidées, Abû Bakr se tourna vers les deux plus redoutables ennemis extérieurs de l'islam : les Byzantins et les Perses. Et c'est encore à l'illustre Khâlid que le Calife fera appel pour accomplir cette mission. Il lui donna des instructions pour se mettre en marche immédiatement vers l'Irak, siège de l'empire perse où il devait faire jonction avec un autre Général musulman qui devait entrer par le nord de l'Irak.

Comme il est de tradition en Islam dès son arrivée en Irak, Khâlid envoya des messages aux dignitaires perses, les appelant à l'islam. Le chef suprême des armées perses, le dénommé Hormoz, refusa l'appel de Khâlid. Après des combats acharnés , l'armée musulmane infligea aux perses unes défaite mémorable. Hormoz et des milliers de soldats perses moururent ce jour-là. Et les victoires se succédèrent les unes après les autres. AI-Midhâr, AI-Walja, Ulayyas, Ubulla, Hîra, etc... témoigneront pour toujours de la mémorable épopée de Khâlid et de ses hommes sillonnant monts et vallées pour apporter aux peuples subissant le joug des tyrans, la liberté et la dignité.

Après la chute de l'empire corrompu des Sassanides et la propagation rapide de l'islam parmi les Perses, notre illustre stratège fut chargé par le Calife Abû Bakr d'aller rejoindre les armées musulmanes en campagne en Syrie. Celui-ci envoya en même temps un message à `Ubayda Ibn Al-Jarrâh , l'un des commandants des armées musulmanes en Syrie où il lui dit en substance :

« J'ai envoyé Khâlid pour diriger la lutte en Syrie à ta place. Suis ses avis, et obéis-lui.
Si je lui confie le commandement, c'est que je l'en juge digne. »

Khâlid partit sur le champ rejoindre et renforcer les armées musulmanes déjà présentes en Syrie. Quant aux armées byzantines, elles s'étaient rassemblées en grand nombre sous le commandement de Théodoros Sakarios, le propre frère de l'empereur Héraclius".

Lorsque Khâlid arriva au bord du Yarmûk, un cours d'eau qui se jette dans le Jourdain, l'armée musulmane était alors divisée en trois corps qui obéissaient à trois chefs. Il n'y avait donc pas de commandement unique et, par conséquent, pas de cohésion.

Cette lacune ne passa pas inaperçue pour notre illustre stratège. Or, celui-ci n'avait pas été envoyé en tant que commandant en chef pour qu'il puisse unifier ces corps disparates. Il fera pourtant ce qu'il convenait de faire pour remédier à cette situation. Et c'est là qu'apparaîtra dans toute sa splendeur le génie de cet homme exceptionnel.

Sans perdre de temps, il réunit les trois chefs musulmans Abû 'Ubayda Ibn Al-Jarrâh, 'Amr Ibn As et Yazîd , et leur dit : « Vous allez affronter en rangs dispersés un ennemi supérieur à vous en nombre et qui plus est bien organisé et obéissant à un commandement unique. Il sera difficile pour vous de le vaincre avec ces atouts à leur avantage. »

Les généraux musulmans lui demandèrent : « Que faut-il faire à ton avis ? » Il répondit : « Moi, je vois que nous devons placer nos troupes sous le commandement d'un seul chef. Chacun de nous commandera à tour de rôle un jour ! Si vous ne voyez pas d'inconvénient, je demande à être le premier à assumer cette responsabilité. »

Ils acceptèrent tous cette proposition. Tout de suite après, Khâlid, promu commandant en chef, procéda à la mise en place de sa stratégie. C'est ainsi qu'il adopta une tactique inconnue jusque-là pour les Arabes. Celle-ci consistait en la division de l'armée en plusieurs régiments obéissant chacun à un chef éprouvé, et muni d'instructions précises, mais avec un commandement unique. Notre illustre stratège prit, quant à lui, la tête de la cavalerie, corps où il excellait le mieux.

Après la première charge des forces byzantines plus nombreuses et mieux équipées, les armées musulmanes reculèrent, ce qui eut pour effet de désarticuler leurs lignes de défense. L'ennemi profita de cette aubaine et perça le front musulman. Le risque d'une défaite imminente était probable. Khâlid, pressentant le danger, lança un appel : « Qui accepte de mourir pour l'islam ? » Ce fut le régiment de 'Arrima Ibn Abî Jahl qui répondit le premier à cet appel : quatre cents cavaliers jurèrent tous d'affronter la mort. Et c'est ainsi qu'ils s'élancèrent tous comme un seul homme, l'épée à la main, sur leurs ennemis.

Les autres régiments, galvanisés par cet exemple, s'élancèrent à leur tour contre les rangs ennemis avec un zèle et un enthousiasme qui surprirent les Byzantins. Ceux-ci reçurent le choc impétueux des musulmans et reculèrent à leur tour, ce dont profitèrent ces derniers pour enfoncer leurs défenses.

C'est alors que Khâlid, jugeant le moment propice, ordonna une offensive générale. Les hauts faits d'armes qui suivront, feront de cette bataille l'une des plus mémorables. Les forces byzantines se ressaisirent et se mirent à se battre avec acharnement. Mais notre illustre stratège, Khâlid qui avait plus d'une astuce dans son sac, veillait au grain et observait la moindre faille dans les rangs ennemis.Pour le moment, il était au milieu de ses soldats, l'épée à la main, en se battant avec eux. Tout à coup, un ordre claqua comme le vent au milieu du fracas des armes : « Ouvrez les rangs. »

L'ordre venait de « l'épée de Dieu », Khâlid, et faisait partie de sa stratégie...

Les musulmans, qui étaient au courant de cette stratégie, se partagèrent aussitôt en deux, laissant un large passage au milieu du champ de bataille. Les soldats byzantins se précipitèrent instinctivement dans le piège qui se referma sur eux, ne leur laissant que le choix de se battre ou de mourir. Cette astuce s'avéra payante puisque les centaines voire les milliers de soldats qui tombèrent dans le piège furent transpercés par les musulmans qui ne leur laissèrent aucune issue.

La déroute s'empara dès lors des armées byzantines qui se disloquèrent sous les coups fulgurants des soldats musulmans mus par un enthousiasme sans pareil. Et c'est ainsi que la mémorable bataille d' Al-Yarmûk permit aux musulmans de porter un rude coup à l'empire byzantin et de libérer les territoires qu'il occupait jusqu'en Palestine et en Syrie.

 Khâlid Ibn Al-Walîd était auréolé de gloire à la suite de cette bataille. Son génie, sa stratégie et sa bravoure au combat aux côtés de ses soldats furent pour beaucoup dans l'obtention de cette précieuse victoire.

Chargé de gloire, notre illustre compagnon se retira à Hies où une maladie le cloua au lit. Il avait alors un peu plus de quarante ans. Plus d'une centaine de combats, le corps tailladé de blessures et il était resté toujours vivant. Mais voilà qu'une maladie bénigne, mal soignée, allait venir à bout de sa jeunesse et de sa fougue. Il dira lui-même :

« J'ai participé à maints combats, mon corps est sillonné de coups d'épée ou de lance,
et voilà que je meurs dans mon lit comme meurt un chameau.Que les yeux des lâches soient privés de sommeil ! »

Notre illustre compagnon rendra l'âme en l'an dix-huit de l' Hégire après une vie courte mais si riche en exploits et en faits glorieux. Le Calife 'Umar le pleura abondamment et lui fit rendre un hommage à la mesure de ses mérites.

On rapporte qu'il dira à son sujet :
« Les femmes ne sont plus capables d'enfanter un autre Khâlid ... »

Khalid avec un escadron volant se hâta vers le canal pour fermer les écluses et permettre à ses bateaux de remonter le canal. Al Hira fut assiégée par les musulmans et capitula peu après. Un traité fut signé avec les habitants de Hira en 633, qui fut plus tard rectifié par le calife de l'Islam. On fit de Hira le quartier général des forces islamiques et de là Khalid commença la consolidation de ses gains.

Les réformes introduites par Khalid en consultation avec le Calife en faveur des agriculteurs et des habitants de des pays conquis fournissent un contraste frappant avec le féodalisme perse qui prévalait jusqu'ici dans ces régions. Ainsi, les musulmans furent bien accueillis comme des bienfaiteurs remplaçant les tyranniques seigneurs perses. Par mesure de précaution, des garnisons musulmanes furent postées ici et toutes les troupes furent gardées prêtes en colonne mobiles.

La prochaine à être assiégée fut la forteresse de Anbar, située sur l'Euphrate à environ 80 miles au dessus de Babylone. La fosse profonde attenante à la forteresse fut traversée en y jetant les corps usés des chameaux tombés au combat et la ville capitula sans plus de résistance. Ain-at-Taur, un point vert dans la région de Anbar, fut aussi capturée par les musulmans.

Khalid avait maintenant atteint Al Firad, située sur la frontière irakienne et syrienne, qui était divisée par une rivière. Les frontières syriennes étaient gardées par une forte garnison byzantine qui, alertée par les succès de Khalid , fit cause commune avec les Perses et les bédouins chrétiens afin de vaincre les envahisseurs musulmans. Un conflit long et difficile s'ensuivit dans lequel les musulmans furent victorieux et l'ennemi perdit plus d'un lakh de soldats.

Les victoires de l'islam sur les perses établit la suprématie des armes islamiques et du commandement de Khalid Ibn Walîd. Khalid resta en Irak pendant 14 mois et pendant cette période il combattit et gagna 15 batailles contre un ennemi qui était de loin supérieur en armes et en hommes. Les Arabes, qui jusqu'ici se considéraient comme bien inférieurs aux perses dans tous les aspects de la vie et qui les reconnaissaient comme leurs seigneurs, se débarrassèrent de leur complexe d'infériorité et regagnèrent leur confiance.

Les victoires éclaires de Khalid en Irak qui paralysaient le vaste et plein de ressources empire perse en si peu de temps, figurent parmi les campagnes les plus glorieuses dans les annales de la guerre et l'ont placé parmi les plus grands généraux de tous les temps. Il avait imaginé plusieurs nouvelles tactiques qui étaient jusqu'ici inconnues dans le monde, parmi lesquelles le fait de charger par les forces de réserve. Il se révéla aussi être un bon administrateur qui consolida ses gains, installa des garnisons militaires à des endroits convenables pour sécuriser la région, effectua des réformes agraires et d'autres réformes avantageuses pour les hommes du commun qui rendirent les musulmans chers aux habitants contrairement à leur précédents seigneurs féodaux perses. Les musulmans avec leur penchant démocratique étaient préférés aux bureaucrates perses.

Après la défaite des forces conjointes à Firad en janvier 634, la saison du pèlerinage approchant, Khalid essaya d'accomplir en secret le Hajj. Sir William Muir dans son travail bien documenté "Le Califat --- Son avènement, sa grandeur et sa chute", écrit : "La saison du pèlerinage à la Mecque arrivant maintenant, Khalid forma le désir de l'accomplir incognito sans même que ne le sache son royal maître. Ainsi, ayant recruté son armée pendant 10 jours sur le champ, il donna des ordres de marcher lentement et par étapes faciles vers Al Hira. Puis il partit secrètement avec une petite escorte pour sa pieuse mission. Sans guide, il traversa le désert avec une merveilleuse sagacité et rapidement. Ayant accompli les rites du pèlerinage, il rebroussa chemin de la Mecque et rentra à Al Hira au début du printemps, juste alors que l'arrière garde arrivait. Ainsi il garda bien son secret, et l'armée pensa toujours qu'il était à Al Firad et qu'il revenait doucement. Même Abou Bakr, qui présida lui-même le pèlerinage, ne fut pas conscient de la présence de son grand général".

L'attitude des armées Byzantines aux frontières de la Syrie était aussi menaçante que depuis le temps du Prophète . Les armées Byzantines avaient fait des incursions fréquentes dans les territoires arabes bordant la Syrie et avaient emporté leurs troupeaux et leurs biens. Khalid , qui était posté aux frontières syriennes, affronta avec succès les armées Byzantine. Le calife Abou Bakr , ayant réalisé le grand danger à l'horizon syrien, demanda aux musulmans de s'enrôler pour le service actif sur le front syrien. Plus d'un millier de compagnons du Prophète , dont une centaine qui avait participé à la bataille de Badr se porta volontaire.

 Le calife en personne alla à la plaine de Jurf pour dire adieu à chaque brigade partant pour la Syrie et leur donna l'ordre suivant : "Hommes, j'ai dix ordres à vous donner, que vous devez observer loyalement : Ne trompez personne et ne volez personne; Ne trahissez personne et ne mutilez personne; ne tuez pas les enfants, ni les femmes, ni les personnes âgées; n'écorcez pas et ne brûlez pas les palmiers; Ne coupez pas les arbres fruitiez et ne détruisez pas les champs, les troupeaux ni les chameaux excepter pour avoir de la nourriture. Vous rencontrerez des hommes vivant dans des cellules; laissez les tranquille à ce à quoi ils se sont dévoués...."

Des instructions à caractère plus général furent aussi données au chef de fournir un bon gouvernement aux peuples envahis, et de respecter sa promesse; de ne pas trop rester à chaque fois, et de toujours être franc; de respecter les ambassadeurs, de ne pas les détenir longtemps de peur qu'ils ne deviennent des ennemis; de préserver le secret quand c'est nécessaire, de faire des tour de garde la nuit et le jour et de ne jamais être lâche.

Trois divisions formées de 5.000 soldats chacune furent envoyées sur le front Syrien sous le commandement de Shurjil Ibn Hasana, 'Amr Ibn Al 'Aas, et Yazid Ibn Abou Soufiân. On confia aussi à Abou 'Ubaidah le commandant suprême du front syrien le commandement d'une division séparée. Mais les Byzantins avaient rassemblé une force dans le voisinage de Yarmuk qui était dix fois plus forte que les musulmans. Cela nécessita le transfert vers le front de Khalid Ibn Walîd. Le sage Calife Abou Bakr ordonna à Khalid de partir vite pour le front syrien avec la moitié de ses forces, laissant la seconde moitié en Irak sous le commandement de Al-Muthanna.

 D'après les historiens Tabari, Muqaddasi et Balladhuri, le Calife avait désigné Khalid comme commandant suprême des forces musulmanes sur le front syrien. La marche éclair de Khalid et de ses hommes dans un désert sans route, sans eau et impassable entre l'Irak et la Syrie est un des exploits les plus audacieux de l'histoire. Il traversa le désert en cinq jours ce qui lui valu l'éminence de porter le nom de 'Thanniyat ul Ukab' (le passage de l'aigle).

L'armée musulmane en Syrie fut divisée en quatre corps qui opéraient sous le commandement de quatre généraux dans différents secteurs. Abou 'Obayda commandait la division des Homs dont le quartier général était à Jabia, 'Amr Ibn Al 'As commandait la division de Damas et Sharjil Ibn Hassana commandait la division opérant au Jordan. Sur le conseil de 'Omar,

le calife Abou Bakr ordonna la concentration de la totalité de la force musulmane à Jaulan près de Yarmuk en avril 634 afin d'y rencontrer un ennemi dont les ressources, les richesses et l'approvisionnement en matériel de combat étaient illimités. Les Romains aussi rassemblèrent tous leurs corps et l'énorme armée romaine campa dans le méandre semi-circulaire de la rivière Yarmuk protégée sur trois cotés par la rivière et ils considéraient que c'était un lieu idéal pour camper.

 L'armée musulmane arriva plus tard et occupa le col de la bouteille. Les Romains réalisèrent leur erreur mais c'était trop tard. Les deux armées se regardaient depuis deux mois quand Khalid arriva sur les lieux. On lui confia le commandement suprême des forces musulmanes. D'après toutes les sources historiques connues, y compris Tabari, l'armée d'Héraclius comportait 240.000 hommes alors que les musulmans n'étaient que 40.000. L'armée romaine était commandée par de célèbres généraux et guerriers, dont Théodore le Sakkellarius, Bannes et Jarja (George).

Khalid Ibn Walîd, réalisant la supériorité des Romains en nombre et en armes, eut recours à ses tactiques habituelles et divisa son armée 38 corps égaux, tous commandés par des guerriers compétents.

Le 30 Août 634, les Romains, inspirés par les prêtres, sortirent de leur camp pour rencontrer les Musulmans. Un carnage terrible s'ensuivit et les Romains furent vaincus dans un massacre épouvantable.

D'après Tabari, plus de 120.000 Romans périrent dans la vallée de Wakusa et furent noyés dans la rivière. Avec cette mémorable victoire dans la bataille de Yarmuk, toute la Syrie était aux pieds des musulmans. Lors de cette mémorable bataille, Khalid Ibn Walîd montra un superbe talent militaire, une chevalerie extraordinaire et de rares mouvements stratégiques. Quand la nouvelle du désastre fut transmise à l'empereur Byzantine Héraclius à Antioche, il dit : 'Adieu Syrie, ma blonde province. Vous êtes des ennemis maintenant …quelle terre je laisse à l'ennemi; et il quitta Antioche pour Constantinople.

Khalid déclara :

'La Syrie s'assit aussi calme qu'un chameau'. Mais avant la fin de la bataille de Yarmuk, le calife Abou Bakr mourut et lui succéda 'Omar; il arriva un courrier de Médine informant Khalid Ibn l-Walid que le calife Abou Bak (رضي الله عنه) était décédé et que lui succédait 'Omar Ibn l-Khattab (رضي الله عنه) mais il n'informa personne de la nouvelle du fait qu'ils étaient préoccupés par la bataille.

 Ses batailles pendant le califat de 'Omar (رضياللهعنه)

 Immédiatement après son élection comme calife, 'Omar (رضي الله عنه)donna des ordres pour la déposition de Khalid du commandement suprême. La lettre fut remise à Khalid au milieu de la bataille de Yarmuk et fut gardée secrète jusqu'à la fin.

Khalid obtempéra avec plaisir aux ordres du calife et jusqu'à sa mort il combattit comme un soldat ordinaire dans les armées de l'islam. Il montra un sens de la discipline incroyable pour un général de son rang. Ignorant l'humiliation que cet ordre aurait pu provoquer en lui, il continua à servir avec un zèle infatigable comme un soldat croyant de l'Islam dans toutes les campagnes qui eurent lieu ensuite en Syrie.

Pendant le califat de 'Omar, les forces musulmanes remportèrent de brillantes batailles en Syrie, en Irak, en Perse, et en Egypte et la bannière islamique fut portée aux extrémités occidentales de l'Egypte, à l'ouest et aux cotes de la mer Caspienne au nord.

Le siège de Damas dura plus de deux mois et une nuit alors que dans la ville on fêtait la naissance d'un enfant de Lord Bishop et que les habitants étaient ivres, Khalid et ses associés escaladèrent les murs et ouvrir les portes orientales. Le Takbir (cri de Dieu-ou-Akbar) remplit l'air et les festoyeurs ayant compris que situation était critique ils capitulèrent à Abou 'Ubaidah,

le commandant musulmans qui gardait les portes occidentales. Les deux armées - l'une menée par Khalid - déclarèrent avoir pris la ville et l'autre commandée par Abou 'Ubaidah qui avait accepté la capitulation de la ville sous certaines conditions, se rencontrèrent au cœur de la ville. En fin, les termes de la capitulation acceptés par Abou 'Ubaidah furent considérés comme bons pour toute la ville et furent ratifiés par le calife 'Omar.

 Khalid prit part à plusieurs campagnes en Syrie, dont celles de Homs et de Kansarain. Avec la conquête de Kansarain, la dernière place forte des Byzantins en Syrie, le règne des Byzantins en Syrie s'acheva et l'empereur Héraclius se retira à Constantinople pour ne jamais revenir. La valeur exceptionnelle exhibée par Khalid lors de la campagne de Kansarain obligea 'Omar à changer son opinion à son sujet. Il reconnut ouvertement : 'Que Dieu bénisse Abou Bakr . Il avait un plus grand sens du type d'homme qui convient que moi'.

Le respect montré par les conquérants musulmans envers les races conquises en Irak et en Syrie fut responsable, pour une grande partie, de l'établissement d'un gouvernement et d'une administration stables dans ces régions. Dans " Le Califat, Son avènement, sa grandeur et sa chute ", Sir William Muir reconnaît : 'Si les musulmans avaient maltraités les gens en Syrie ou s'ils avaient persécuté leurs religion, leur position aurait en fait été désespérée; mais leur clémence envers les conquis, leur justice et leur dignité contrastaient avec la tyrannie et l'intolérance des Romains.....

 Les chrétiens syriens jouissaient de plus de liberté civiles et politiques sous leurs envahisseurs arabes que sous le règne de Héraclius et ils n'avaient aucun désir de retourner à leur ancien état....Les musulmans, quand ils se retirèrent, rendirent les impôts collectés, puisqu'ils n'étaient plus capable de remplir leur part du marché en garantissant la sécurité de la vie et des biens. Un évêque nestorien écrit à propos de l'année 15 : Les Talites (Arabes) a qui Dieu avait accordé de nos jours la domination, sont devenus nos maîtres; mais ils ne combattent pas la religion chrétienne;

plutôt ils protègent notre foi, ils respectent nos prêtres et nos hommes saints, et font des cadeaux à nos églises et à nos couvents'. Ainsi, les musulmans en Syrie régnaient sur les corps et les cœurs de leurs sujets en Syrie et en Irak.

La raison derrière la déposition de Khalid n'était pas la malice de la part du grand calife 'Omar.

C'était une personne trop grande pour qu'on l'associe à de tels actes. Comme le dit Sir William Muir : "Le chef militaire devait laisser la place au fonctionnaire civil; de l'épée à la plume; de Khalid à Abou 'Ubaidah. Il n'y a pas d'occasion de chercher des motifs ultérieurs qui aurait menés 'Omar à remplacer Khalid par Abou 'Ubaidah.

Pas la moindre des haines personnelles ne l'ont influencées. 'Omar était trop grand pour cela.'  'Omar a essayé d'effacer l'incompréhension créée parmi les gens au sujet de la déposition de Khalid Ibn Walîd. Il envoya une lettre dans les différentes provinces pour annoncer qu'il n'avait pas déposé Khalid à cause d'une faute de sa part, mais parce qu'ils avaient commencé à mettre plus de confiance en Khalid qu'en Dieu".

 Sa mort (21 H ; 51 ans)

D'après Tabari et Ibn 'Asakir, Khalid Ibn Walîd, le sabre d'Allah, mourut à Homs en 21 de l'hégire (644).

"Hélas", murmura-t-il "Moi, qui aie combattu des centaines de batailles et dont le corps porte d'innombrables cicatrices, je n'ai pas pu être béni par le martyr - la plus grande ambition de tout vrai musulman. Je suis allé dans tous les endroits possibles pour la Shahada, mais il était écrit dans mon destin que je mourrais dans mon lit.

A mon avis il n'y a pas d'action plus chère que mon attente auprès de mon cheval abrité par la nuit, le ciel scintillant par la pluie, attendant l'aube, afin que je puisse attaquer l'ennemi".

En apprenant la nouvelle de sa mort, le calife 'Omar s'exclama : "La mort de Khalid a créé un vide dans l'islam qui ne peut être comblé".

 Khaled était devenu un mythe pour ses soldats. Sa présence, à elle seule, ranimait le courage des troupes, qui sentaient qu’ils n’avaient rien à craindre sous la conduite d’un tel commandant. Son courage sans égal était l’un de ses atouts majeurs, doté d’un esprit offensif hors du commun, et fin stratège, Il était toujours à l’avant au combat, où le danger se présentait. A l’approche de l’objectif, avant l’attaque, il cherchait constamment le duel et le corps à corps avec le chef de l’ennemi, afin d’éliminer ce dernier et par voie de conséquence, faire perdre à ses soldats la volonté de combattre et de continuer la bataille.
Omar Ibn El Khattab a dit de lui "Les femmes ne pourront jamais enfanter un homme comme Khalid".

Son vœu le plus cher était de mourir en martyr, sur un champ de bataille.
Mais notre héros mourut dans son lit, en l’an 642. Juste avant qu’il ne décède, il dit : "J'ai participé à d’innombrables batailles et combats et il n'y a pas une place dans mon corps qui n'ait reçue un coup d'épée, une lance ou une flèche, et me voilà mourir sur mon lit malgré moi comme meurt un chameau. Il n'y a pas d'action plus chère que mon attente auprès de mon cheval, abrité par la nuit, le ciel scintillant par la pluie, attendant l'aube, afin que je puisse attaquer l'ennemi."

Tous les biens qu’il avait dans ce bas monde, oh combien ils étaient modestes (mais qui représentaient pour lui toutes les fortunes du monde), c'est-à-dire son cheval et son épée, Il les légua à Omar, qui a dit ce jour là :'La mort de Khalid a créé un vide dans l'islam qui ne peut être comblé'.

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