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coexistence pacifique des peuples
8 février 2016

Sawda ( Epouse du prophète ).

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) se retrouvait désormais seul, qui plus est, éprouvé par la perte des deux personnes qui l'aimaient et le soutenaient vraiment. Il dut songer à se remarier. Il avait, en effet, de lourdes responsabilités à l'égard de sa communauté et il fallait bien que quelqu'un de confiance le seconde dans sa maison auprès de sa famille.

Il prit donc une épouse d'un certain âge possédant une expérience et une maturité certaines.

Sawda [qu'Allah soit satisfait d'elle] était mecquoise. Fille de Zam'a ibn Kais, elle avait été mariée avec As-Sukran ibn Amru. Elle fut parmi les premières femmes à devenir musulmane et fut à l'origine de la conversion de son mari, As-Sukran.

En raison des persécutions infligées aux fidèles de la nouvelle religion, certains émigrèrent pour se rendre en Abyssinie où le Négus, roi de ce pays, leur fit un excellent accueil et les protégea de leurs poursuivants mecquois, refusant de les leur restituer.

Sawda et son mari avaient été du premier groupe qui avait émigré. Avec eux, se trouvaient un des frères de Sawda et un de ses cousins, également convertis et qui avaient aussi émigré.

Le mari de Sawda mourut, et elle se retrouva veuve, peu avant la mort de Khadîja. Elle fit preuve de beaucoup de courage et de fermeté dans ces circonstances. Elle revint bientôt à la Mecque.

Une femme de la Mecque parmi les premières à avoir embrassé l'Islam, Khawla, se rendit un jour auprès du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui),  après la mort de Khadîja[qu'Allah soit satisfait d'elle], et lui suggéra de prendre une nouvelle épouse  « ... soit une jeune fille, soit une veuve », et lui proposa notamment de demander la main de Sawda qui était son amie et avec laquelle elle avait émigré en Abyssinie.

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui), qui avait été impressionné par la force et la fermeté de cette femme de cinquante ans, la demanda en mariage, lui témoignant ainsi de son estime. En même temps qu'il trouvait une épouse pour veiller sur sa maison, il offrait à cette femme une famille, un soutien.

Le mariage eut lieu au mois de Shawwâl de l'an 3 avant l'Hégire, plusieurs mois après la mort de Khadîja, peu après le voyage à Ta'if. La dot que reçut Sawda s'éleva à 400 dirhams. Fervente dans sa foi, elle fut honorée par cette distinction. Elle fut une épouse très attentive et dévouée auprès de la famille.

En raison de ses origines modestes, les membres de sa tribu furent également honorés que Sawda ait été distinguée pour devenir l'épouse du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui), lui-même issu d'une famille noble de la Mecque. Nombreux se convertirent à cette occasion, convaincus par le message de l'Islam et séduits par la simplicité du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

Sawda [qu'Allah soit satisfait d'elle] fut une grande amie pour certaines des autres épouses dont nous parlerons plus loin, en particulier pour Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] qui était encore jeune lors de son entrée dans la maison de l'Envoyé d'Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui). Plus tard, elle retrouva parmi les Mères des Croyants certaines de celles avec lesquelles elle avait émigré.

Nous savons qu'elle accompagnait le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) lors du pèlerinage de l'Adieu. Durant la nuit de Muzdalifa, elle demanda la permission de retourner vers Mina avant la grande foule du matin, car elle avait du mal à se déplacer en raison de son poids. Le Prophète l'y autorisa.

C'est Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] qui nous parle le mieux d'elle, car sa personnalité très discrète, presque effacée, et cependant efficace, n'a pas donné lieu à d'aussi nombreuses observations que pour certaines autres épouses. Nous savons, cependant, qu'elle était agréable de compagnie et très charitable. Elle faisait parfois rire le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

Ainsi,  Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a dit à son sujet : « Je n'ai guère connu de femme à laquelle j'aurais aimé ressembler autant que Sawda. » [Rapporté par Muslim]

Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] nous rapporte encore que : « Lorsque Sawda eut atteint un certain âge, elle m'a cédé sa nuit avec l'Envoyé d'Allah. » [Rapporté par Muslim]

L'Envoyé d'Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui) assignait à chacune de ses épouses une journée avec la nuit correspondante. Sawda [qu'Allah soit satisfait d'elle] avait fait don de son jour à Aisha pour se rendre agréable au Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui).  Au moment de la révélation du verset de l'option, elle avait choisi de demeurer Mère des Croyants, mais elle avait renoncé aux visites conjugales de l'Envoyé d'Allah.

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) avait permis aux femmes de sortir, en disant à Sawda [qu'Allah soit satisfait d'elle] : « II vous est permis de sortir de vos maisons pour votre besogne. » [Tafsîr lbn Kathîr]

Après la disparition de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui), Sawda n'accomplit plus aucun voyage, et demeura chez elle. Elle renonça même à se rendre en pèlerinage à la Mecque. Elle avait auparavant accompagné le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui)pour le pèlerinage et pour la 'Umra.

Un jour, elle dit au Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui): « J'ai prié derrière toi cette nuit. Tu es resté dans la prosternation (si longtemps) que j'ai bouché mon nez de peur qu'il ne saigne. »

Toujours selon Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle], quelques-unes des épouses avaient posé la question : « Quelle sera celle d'entre nous qui sera la plus prompte à te rejoindre après ta mort ? » - « Celle dont la main est la plus large », répondit-il.

Elles prirent un roseau pour mesurer les mains de chacune et ce fut Sawda [qu'Allah soit satisfait d'elle] qui avait la main la plus large. Plus tard, elles comprirent que lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) leur avait parlé de la « largeur de la main », il avait voulu parler de celle qui était la plus généreuse et qui faisait le plus d'aumônes !

Précisément, Sawda donnait tout ce qu'elle possédait. Aisha nous rapporte qu'elle était très généreuse.

Or, d'après ce qui est rapporté, Sawda fut l'une des plus promptes des Mères des Croyants à mourir après la disparition du Prophète. Et c'était, aux dires mêmes des Mères des Croyants, elle qui aimait le plus faire l'aumône avec Zaynab bint Jahsh.

On croit savoir qu'elle est morte en l'an 24 de l'Hégire, vers la fin du califat de 'Umar [qu'Allah soit satisfait de lui]. Elle devait avoir entre soixante-dix et soixante-quinze ans.

Elle fut enterrée dans le cimetière des femmes de Médine.

Elle légua son appartement à  Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle], sa grande amie. En effet, leurs appartements étaient mitoyens et cela permit à Aisha d'agrandir le sien qui était devenu petit après l'enterrement du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dans sa chambre, à l'endroit même où il avait rendu le dernier souffle.

Qu'Allah (exalté soit-Il) soit satisfait de Sawda.

Source : http://www.sajidine.com  

 

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